Le chat bien dans sa peau conseils sur le comportement félin

Vendredi dernier, j’ai assisté à un atelier d’une journée organisé par le Dr Nicholas H. Dodman, BVMS, DACVB intitulé Le chat bien adapté : les secrets pour comprendre le comportement félin. Le Dr. Dodman a fondé le Clinique du comportement animal à l’école de médecine vétérinaire de l’université de Tufts en 1986.

L’atelier a couvert la gamme des défis comportementaux félins, de l’agression aux peurs et à l’anxiété, en passant par le comportement dans la litière et le grattage des meubles, ainsi que les problèmes médicaux qui se manifestent par des troubles du comportement.

J’ai été particulièrement intéressée par la section sur les problèmes de peur chez les félins, car Allegra est un peu un chat craintif qui, même après plus d’un an de vie avec moi, a toujours peur des bruits forts et inhabituels à l’extérieur de la maison.

J’ai appris que la peur chez les chats est due à une combinaison de nature et d’éducation. La génétique peut jouer un rôle, les races orientales étant plus enclines à adopter un comportement craintif. La période d’apprentissage la plus sensible et la plus critique se situe entre l’âge de 2 et 7 semaines, et beaucoup de mal peut être fait pendant cette période. Selon le Dr Dodman, « les chatons qui sont artificiellement séparés de leur mère beaucoup plus tôt que la normale développent toute une série d’anomalies comportementales, émotionnelles et physiques. Ils deviennent anormalement craintifs et agressifs envers les autres chats et les humains, font preuve d’une grande activité locomotrice aléatoire et non dirigée, et apprennent moins bien ».

Le Dr Dodman recommande de traiter les peurs par une exposition contrôlée et un contre-conditionnement. Par exemple, si un chat a peur des étrangers, essayez de l’habituer aux étrangers en demandant à ces derniers de lui donner des friandises. Pour les peurs inanimées, comme l’anxiété ou la phobie de l’orage, il faut fournir au chat un environnement sûr où il peut se sentir en sécurité. Il recommande également des médicaments anxiolytiques ou un supplément anxiolytique tel qu’Anxitane.

Il n’est pas surprenant que les problèmes de litière féline aient occupé une grande partie du séminaire. L’urination inappropriée est le problème numéro un (avec l’agression entre chats) qu’il rencontre dans sa clinique comportementale. Comme pour tous les autres problèmes de comportement, le Dr Dodman recommande tout d’abord au propriétaire du chat de procéder à un examen physique approfondi afin d’exclure tout problème médical. En l’absence de problèmes médicaux, la solution à de nombreux problèmes de litière consiste à fournir au chat un bac à litière approprié. Les erreurs les plus courantes des propriétaires sont d’avoir trop peu de bacs, au mauvais endroit, avec le mauvais type de litière. Souvent, le bac est trop peu profond ou trop profond. De nombreux chats n’aiment pas les bacs couverts, et les revêtements ou les tapis de litière peuvent causer des problèmes supplémentaires. Un bac trop sale peut être aussi problématique qu’un bac trop propre.

La section suivante traite des comportements compulsifs des félins tels que la succion de la laine, le pica, l’alopécie psychogène (un comportement de toilettage excessif déplacé) et l’hyperesthésie féline. Le traitement de ces affections varie pour chaque problème, allant de la prise en compte des facteurs de stress sous-jacents à un traitement comportemental et médical. L’enrichissement de l’environnement et le contre-conditionnement peuvent aider à résoudre certains de ces problèmes, tandis que d’autres peuvent nécessiter des médicaments. Le Dr Dodman a obtenu de bons résultats avec la fluoxétine (Prozac) ou des médicaments similaires dans de nombreux cas.

La dernière partie du séminaire a porté sur les problèmes de comportement qui ont des causes médicales. Selon le Dr Dodman, il faut toujours suspecter une origine médicale à un problème de comportement, mais surtout en cas de changement soudain de comportement, lorsque le comportement est bizarre ou extrême, ou lorsqu’un chat âgé présente des changements soudains de comportement. Les causes peuvent aller de l’hyperthyroïdie aux tumeurs cérébrales et aux crises d’épilepsie.

Un exemple particulièrement dramatique est celui de Noah, un chat adulte, auparavant normal, qui a commencé à grogner lorsque ses maîtres nettoyaient leur terrasse un soir. Lorsque les propriétaires sont entrés dans la maison pour voir si Noah allait bien, il s’est jeté sur la propriétaire et a déchiré ses vêtements et sa chair en lambeaux. La propriétaire a fini par quitter la maison et a laissé Noah seul cette nuit-là. Lorsqu’elle est revenue le lendemain, Noah s’était un peu calmé, mais il était toujours en colère. Environ un mois plus tard, la situation s’est reproduite et la propriétaire a emmené Noah au cabinet du Dr Dodman. Il a été mis sous traitement anxiolytique. Son état s’est quelque peu amélioré, mais des semaines plus tard, le propriétaire ne pouvait toujours pas l’approcher. Noah a été hospitalisé et traité avec des anticonvulsivants, et n’a pas eu d’autres incidents depuis. La conclusion a été que son comportement de rage était dû à une crise d’épilepsie.

Le Dr Dodman a également abordé la question du dysfonctionnement cognitif félin, une maladie très similaire à la maladie d’Alzheimer chez l’homme. Elle est généralement observée chez les chats de 12 ans et plus, et est causée par des changements physiques dans le cerveau. Il peut être traité avec le L-Deprenyl, un médicament utilisé pour la première fois chez les chiens. Le Dr Dodman a également obtenu des résultats positifs avec des suppléments tels que le CO-Q10 et l’acétyl L-carnitine.

Ce que j’ai retenu de cet atelier, c’est que de nombreux comportements félins que nous pourrions considérer comme des problèmes ne sont en fait que des comportements normaux, et qu’ils ne deviennent un problème que lorsque nous demandons à ces créatures, qui, comme l’a dit Jean Burden, ne sont encore « qu’à un cheveu de la nature sauvage », de partager notre espace de vie. Je crois que c’est à nous, propriétaires de chats, de fournir un environnement qui respecte les comportements naturels des chats tout en leur permettant d’être des chats. En respectant leurs besoins uniques, nous ne faisons que renforcer le lien entre le chat et l’homme.

Photo : morguefile.com

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